Régulation neuronale de l'immunité

Par-delà les frontières de l’immunologie

La survie des êtres vivants dépend de leur capacité à développer des mécanismes de défense contre les dangers présents dans leur environnement. Ces mécanismes de protection impliquent à la fois des fonctions du système nerveux et du système immunitaire, deux systèmes généralement considérés comme des entités autonomes dotées de fonctions propres et indépendantes. Des études récentes suggèrent que des connexions existent entre ces deux grands systèmes mais les conséquences fonctionnelles de ces interactions et les mécanismes moléculaires sous-jacents restent mal compris. Notre laboratoire explore le rôle régulateur du système nerveux sur la réponse immunitaire et dissèque les mécanismes intimes de cette régulation.

Suite à une lésion tissulaire ou une infection, une réaction inflammatoire se développe et les systèmes nerveux et immunitaire sont conjointement activés. L'activation du système nerveux s'accompagne de la production de médiateurs à la fois au niveau systémique (dans la circulation sanguine) et local (par les neurones eux-mêmes). Certaines de ces molécules sont capables de moduler l'activité des cellules immunitaires.

 
image 127

Nous étudions le rôle ce ces interactions neuro-immunes dans différentes pathologies telles que le choc septique, des infections virales ou des lésions de la peau. Deux aspects principaux de ces régulations neuro-immunes sont dissequés:

- le rôle des hormones du stress, produites par la voie hypothalamo-hypophysaire-surrénalienne (ou HPA) et par le système nerveux sympathique.

- le rôle des neurones sensoriels impliqués dans la sensibilité à la douleur.

Afin d'identifier la nature de ces signaux et disséquer l’impact physiologique et fonctionnel de cette régulation, une série de modèles de souris génétiquement modifiées sont étudiés en collaboration avec des chercheurs spécialistes des neurosciences.

Ces travaux ont pour but d’ouvrir de nouvelles voies de recherche interdisciplinaire afin de développer une vision plus intégrée de la réponse de l’hôte contre des pathogènes et en retour, contribuer à la découverte de cibles thérapeutiques inédites.